L’acupuncture est un vaste terrain qui est sujet à beaucoup d’incompréhension dans nos cultures.
En France, elle représente une part très importante dans la conception que le publique se fait de la médecine Chinoise. Hors, elle n’est qu’une des nombreuses techniques de cette discipline. Et elle n’est pas, comme nous le constatons souvent en France, la méthode la plus utilisée en médecine Chinoise.
La place que l’acupuncture a prit en Occident est principalement due à des questions pratiques et historique. Les techniques d’aiguilles ayant été plus faciles à importer et plus « exotiques » que la pharmacopée par exemple. De plus, de part sa nature, difficile à expliquer par la science moderne, l’acupuncture connaît encore aujourd’hui, un très grand nombre de courants de pratiques différentes.
Nous ne développerons pas ici, des techniques employés pour l’insertion des aiguilles, domaine réservé au corps médical, mais du système sur lequel repose l’acupuncture : le système méridien.
Nous pouvons voir le système méridien comme un système d’irrigation parcourant notre corps, de la tête au pieds, en passant par les organes internes et les différentes structures de notre corps. Tout comme le système veineux, mais transportant des informations sous forme d’énergie, de Qi (prononcez « tchi »).
Sur ces trajets, on retrouve certains points agissant chacun sur une fonction particulière. A l’aide de ces points d’acupuncture, nous pouvons transmettre des informations énergétiques à notre corps et ainsi, agir sur des déséquilibres empêchant le bon fonctionnement du corps humain. Souvent, le praticien vas établir suite a son analyse du patient, un groupe de points sur lesquels agir. Groupe pouvant être d’un nombre varié mais étant généralement conçu pour être réalisé avec le plus petit nombre possible de points. Ceci afin de pas embrouiller le corps dans un trop plein d’informations simultanés.
Ce système méridien apporte des outils formidables, qui sont ses trajets anatomiques. Applicables non seulement avec des techniques d’aiguilles mais aussi des techniques de mains comme la digitopuncture par exemple.
Ces trajets permettent d’agir à distance de la zones atteinte. On pourra ainsi dissiper des maux de tête en se servant de points situés sur les pieds ou les mains, régulariser la digestion à l’aide de points situés sur les jambes, … Le corps étant un tout, comme à l’image d’une nappe sur la table, si nous tirons sur un coin, celui situé à l’opposé réagira également.
En médecine Chinoise, les organes ayant chacun un rôle particulier à assurer, leurs méridiens correspondants serviront de voies de communication avec celui ci et permettront la stimulation, ou la dispersion de ses fonctions.
Mais l’utilité du système méridien ne se situe pas que dans ses applications. Il est aussi un formidable outils lors d’un diagnostique palpatoire. Il permet au praticien de détecter quels sont les méridiens impactés dans les symptômes présents, et ainsi d’affiner sa compréhension de la pathologie que présente son patient.
Enfin, il est bon de stipuler que l’acupuncture n’est pas douloureuse. Les aiguilles faisant en moyenne autour de 0,2 millimètres d’épaisseur, elle ne se ressentent pas plus que l’on ressent une piqûre de moustique. Mais comme pour ce derniers, l’effet qui s’en suis peut être très présent, voir perturbant lors de premières séances. La sensation de l’énergie qui parcours le corps est souvent déroutante et est ressentie de manière différente par chaque individu. Chaleur, électricité, contractions, fraîcheur, … ne sont que des exemples de sensations que le praticien cherchera à provoquer, à diffuser, à faire circuler, selon les principes de traitements qu’il aura choisi pour être efficace dans son traitement.